Chapitres
- 01. Un peu d’histoire
- 02. Présence à l’état naturel
- 03. Propriétés physiques et chimiques
- 04. Utilisations
- 05. Dangers
Le dysprosium est un élément chimique qui porte le numéro 66 dans la classification périodique des éléments. 
| Informations générales | |
|---|---|
| Symbole | Dy |
| Numéro atomique | 66 |
| Famille | Lanthanide |
| Période | 6 |
| Bloc | f |
| Masse volumique | 8,551 g.cm-3 |
| Couleur | Argenté |
| Propriétés atomiques | |
| Masse atomique | 162,5 u |
| Rayon atomique | 175 pm |
| Configuration électronique | [Xe] 6s2 4f10 |
| Électrons par niveau d'énergie | 2 | 8 | 18 | 28 | 8 | 2 |
| Oxyde | Base |
| Propriétés physiques | |
| État ordinaire | Solide |
| Point de fusion | 1412 °C |
| Point d'ébullition | 2567 °C |
Définitions
- Numéro atomique : Le numéro atomique d'un atome représente le nombre de protons de ce dernier
- Famille : L'UICPA (Union internationale de chimie pure et appliquée) a regroupé en 10 familles les éléments chimiques qui présentent des propriétés physiques et chimiques semblables
- Groupe : Chaque groupe correspond aux éléments chimiques présents dans une même colonne du tableau périodique des éléments
- Période : Chaque période correspond aux éléments chimiques présents dans une même ligne du tableau périodique des éléments. Ils partagent également le même nombre de couches électroniques. On en compte 7 au maximum
- Bloc : Les éléments périodiques sont classés par bloc selon leurs propriétés et selon les couches électroniques jusqu’auxquelles elles sont remplies
- Dureté : La dureté d'un matériau représente la résistance qu'il oppose à la pénétration. On peut la mesurer selon plusieurs méthodes : la méthode par pénétration, la méthode par rayage ou encore la méthode par rebondissement
- Point de fusion : Le point de fusion correspond à un moment de pression et de température à partir duquel l'élément chimique fond, passant ainsi de l'état solide à l'état liquide
- Point d'ébullition : Le point d'ébullition correspond à un moment de pression et de température à partir duquel l'élément chimique bout, passant ainsi de l'état liquide à l'état gazeux
Rappel : La classification périodique des éléments, aussi appelée tableau de Mendeleïev, du nom de son créateur. C'est un chimiste russe qui en 1869 créa un tableau dont le but était de regrouper tous les éléments chimiques connus par points communs (groupes et familles par exemple). Il a souvent été ajusté et mis à jour depuis cette époque. Sa dernière révision date de 2016 par l'UICPA (Union internationale de chimie pure et appliquée), une ONG suisse qui a pour but l'évolution de la physique-chimie. Le tableau périodique compte à ce jour 118 éléments. L’UICPA, l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée est une organisation non gouvernementale ayant son siège à Zurich, en Suisse. Créée en 1919, elle s’intéresse au progrès de la chimie, de la chimie physique et de la biochimie. Ses membres sont les différentes sociétés nationales de chimie et elle est membre du Conseil International pour la Science. L’UICPA est une autorité reconnue dans le développement des règles à adopter pour la nomenclature, les symboles et autres terminologie des éléments chimiques et leurs dérivé via son Comité Interdivisionnel de la Nomenclature et des Symboles. Ce comité fixe la nomenclature de l’UICPA.
Un peu d’histoire
Étymologie
Le nom dysprosium provient du grec ancien "dysprositos" qui qualifie quelque chose de difficile à obtenir.
Découverte
C'est un chimiste français qui découvre le dysprosium en 1886 qui l'a identifié à partir d'un échantillon d'holmium. Cependant, il aura fallu attendre jusqu'en 1950 pour qu'une puisse l'isoler et ainsi obtenir le premier morceau de dysprosium pur. 
Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran
Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran est un chimiste et physicien français ayant vécu entre 1838 et 1912. Membre de l'Académie des sciences, il est connu pour ses ouvrages sur la spectroscopie mais surtout pour avoir découvert bon nombre d'éléments, à savoir : Le gallium en 1875, Le samarium en 1879, Le dysprosium en 1886.
Présence à l’état naturel
Le dysprosium est présent à la surface de la Terre en de petites quantités. C'est pourquoi l'Homme préfère en produire pour ses utilisations industrielles.
Propriétés physiques et chimiques
C'est un métal ductile et malléable comme la plupart des lanthanides. Il peut être coupé au couteau. Il est stable dans l'air.
Isotopes
Des isotopes sont des atomes qui possèdent le même nombre de protons mais un nombre différent de neutrons
A ce jour, on connaît 36 isotopes au dysprosium. Leur nombre de masse varie de 138 à 173.
Le nombre de masse d’un atome est le nombre de nucléons qu’il contient. Il s’agit donc de la somme du nombre de protons et du nombre de protons qui constituent le noyau de l’atome
7 sont stables et sont ceux que l'on peut retrouver dans la nature. On lui compte aussi 12 isomères nucléaires pour 29 radioisotopes.
Des isomères nucléaires sont des atomes qui partagent le même noyau mais dans états énergétiques différents. C’est à dire qu’ils comportent un spin et une énergie d’excitation spéciaux. Dans leur état d’énergie le plus bas, on dit qu’ils atteignent l’état fondamental
Le radioisotope du dysprosium avec la durée de demie-vie la plus longue est le dysprosium 154. Sa demie-vie est de 3 millions d'années. Du côté des isomères nucléaires, le plus stable est le dysprosium 165 avec une durée de demie-vie de 1,26 minutes.
Utilisations
Le dysprosium est un métal que l'on retrouve utilisé dans de nombreux domaines de l'industrie. A ce jour, un gramme s'échange contre 3,60 €.
Aimants à base de dysprosium
En alliage avec d'autres terres rares (l'aluminium, le nickel, le cobalt ou le fer par exemple), le dysprosium possède des propriétés magnétiques qui lui permettent de devenir aimant permanent.
Les terres rares est un groupe de métaux possédant des propriétés proches du scandium 21Sc, de l’yttrium 39Y, et des quinze lanthanides.
Le dysprosium dans l'aéronautique
Le dysprosium se retrouve présent dans des alliages avec du magnésium afin de former des pièces d'aviation. Ses effets sont une augmentation de la dureté du matériau ainsi qu'une transformation facilitée. 
Le dysprosium utilisé dans l'éclairage
Le dysprosium se retrouve également dans les lampes à halogénures métalliques, avec d'autres éléments appartenant à la famille des terres rares tels que le thulium ou l'holmium par exemple.
Une lampe à halogénures de métal est une lampe à décharges électriques qui contient un gaz faisant partie de la famille des halogènes qui enrobe le filament. Ces lampes dispensent une lumière proche de la lumière du jour, aux alentours de 5600 K
Utilisation dans les centrales nucléaires Lorsqu'on combine le dysprosium au titane, on obtient du titanate de dysprosium. Cette substance a pour particularités d'absorber des neutrons tout en ayant une grande résistance aux radiations ainsi qu'aux grandes températures : toutes les conditions que l'on retrouve au sein d'une réaction nucléaire. C'est pourquoi on l'utilise dans les barres de contrôle des réacteurs nucléaires dans les centrales.
Une barre de contrôle de réacteur nucléaire est un barre de commande qui permet de ralentir les réactions en chaîne au sein du réacteur. Pour ce faire, les barres de contrôle ont des propriétés qui leur permettent de capturer des neutrons (c'est ce que l'on appelle un matériau neutrophage) et ainsi stopper la multiplication des neutrons dans le réacteur nucléaire, ce qui permet également d'en abaisser la température
Le dysprosium composant de disques
Pour effectuer l'enregistrement sur les disques magnéto-optiques, on utilise des alliage de métaux ferromagnétiques comme du nickel, du fer ou du cobalt avec des terres rares telles que du gadolinium, du dysprosium ou du terbium.
Un élément est dit ferromagnétique quand il possède des propriétés de ferromagnétisme. Le ferromagnétisme est le mécanisme par lequel des matériaux forment des aimants permanents ou sont attirés par d’autres aimants. Le cobalt, le nickel ou encore le fer sont des éléments ferromagnétiques
Le dysprosium et les rayons
Les tabliers de protections contre les rayons X sont faits à base d'alliage de plomb et de dysprosium ou encore des céramiques avec de l'oxyde de dysprosium dans leur composition. On s'en sert aussi comme agent de contraste en imagerie médicale par résonance magnétique nucléaire, tout comme son homologue l'holmium. Le dysprosium utilisé comme ligand Un ligand est un élément chimique, atome, ion ou molécule, qui a des propriétés particulières qui lui permettent de se lier à d'autres éléments chimiques tels que plusieurs atomes ou des ions centraux. La version française du mot ligand qui est un anglicisme est "coordinat" Ses propriétés magnétiques et lumineuses ont intéressé la marque de montres suisses Rolex qui a déposé un brevet sur l'utilisation du dysprosium dans ses produits en 2012.
Dangers
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Wouah, qu’est ce que c’était constructif et complet. Grâce à vous j’ai tout compris et j’ai pu terminer mon super exposé. J’espère avoir une bonne note. :))