Chapitres
Carte d'identité du Mendélévium
Le Mendélévium est un élément chimique solide, de symbole atomique Md et de numéro atomique Z = 101. Sa structure électronique est donc la suivante : (K)2(L)8(M)18(N)32(O)31(P)8(Q)2 soit 101 électrons répartis dans les différentes couches. Dans le tableau périodique, il est situé sur la septième période et appartient à la famille des actinides. Le Mendélévium a une électronégativité égale à 1,3 (à noter que l’élément le plus électronégatif est le Fluor, avec une électronégativité égale à 3,98. A contrario, l’élément le moins électronégatif est le Francium, avec une électronégativité égale à 0,7). Enfin, il a une masse molaire égale à 268,1 g/mol. Le tableau ci-dessous résume l’ensemble de ces informations :
Symbole atomique: Md Numéro atomique: Z= 101 Principal isotope: / Structure électronique:(K)2(L)8(M)18(N)32(O)31(P)8(Q)2 Configuration électronique: 1s22s22p63s23p63d104s24p64d104f145s25p65d105f136s26p67s2 Période: 7 Groupe: / Famille: actinides Electronégativité: 1,3 Masse molaire atomique: 258,1 g/mol | Symbole Localisation dans la classification |
Histoire du Mendélévium
Origine du mot Mendélévium
Le Mendélévium doit tout simplement son nom au chimiste russe Dimitri Mendeleïv, auteur du système de classification des éléments chimiques sur lequel repose le tableau périodique actuel. Une particularité notable est que la découverte du Mendélévium s'est faite pendant la guerre froide. Ainsi, il n'a pas été facile pour le scientifique américain Seaborg de convaincre le gouvernement américain d'attribuer à l'élément 101 un nom issu d'un chimiste russe. Ce nom est accepté par l'UICPA en 1955, avec dans un premier temps le symbole atomique Mv. Puis, il a finalement été adopté à l'assemblé générale suivante de l'UICPA en 1957, mais avec le symbole Md.
La découverte du mendélévium, un peu d'histoire
Après des premières expériences menées à partir de 1954, le Mendélévium a été synthétisé pour la première fois en 1955 par une équipe de scientifiques de différentes nationalités au sein du laboratoire Berkeley de l'université de Californie. L'expérience a consisté à bombarder de l'Einsteinium (Es) de nombre de masse A = 253 avec des particules alpha (Hélium) dans un cyclotron. Elle a alors abouti à l'obtention de l'isotope 256 du Mendelevium.
Les principaux isotopes du mendélévium
Seize isotopes du Mendélévium sont aujourd'hui connus.
Isotopes naturels du Mendélévium
Le Mendélévium est un élément synthétique, il ne possède donc aucun élément stable et / ou présent dans la nature.
Isotopes radioactifs du Mendélévium
Tous les isotopes du Mendélévium sont radioactifs : ce sont des radioisotopes. Ils ont des nombres de masse compris entre A = 245 et A = 260. Comme indiqué plus haut, le premier à avoir été synthétisé est donc l'isotope 256, tandis que le plus stable est l'isotope de nombre de masse A = 258, avec un temps de demi vie de 51 jours. Bien qu'il ne soit pas l'isotope avec le temps de demi vie le plus élevé (demi vie approximativement égale à 77 minutes), l'isotope 256 est le plus couramment utilisé pour les recherches scientifiques, de part la capacité des laboratoires à en produire en très grande quantité. Des estimations indiquent qu'il est possible d'en produit plus d'un million par heure. Les autres isotopes radioactifs ont des temps de demi vie de l'ordre de quelques heures, quelques minutes ou même simplement de l'ordre de la seconde. A noter que la plupart des isotopes du Mendélévium peuvent être synthétisés à partir d'isotopes d'Einsteinium bombardés avec des particules alpha.
Le Mendélévium sous forme de corps simple et de composés
Le Mendélévium est un élément produit à l'aide d'accélérateurs particules, il est synthétisé atome par atome et n'a encore jamais été obtenu sous forme d'échantillon macroscopique ce qui n'a pas permis de mener d'études expérimentales de sa forme métallique, de ses composés ou encore de ses ions. En solution aqueuse, il est supposé être stable sous sa forme +3, cette forme ayant donc des propriétés proches des autres actinides trivalents. Cette hypothèse a d'ailleurs été confirmée en 1967, lorsque des chercheurs ont observé la formation de précipités d'Hydroxyde de Mendélévium et de Fluorure de Mendélévium avec des sels de lanthanides trivalents. La forme +2 a également été reportée dans des études. Concrètement, les formes +3 et +2 sont supposés être les formes stables du Mendélévium en solution aqueuse. La forme +1 a déjà été évoquée dans des études menées par une équipe russe, mais n'est pas encore confirmée. En atmosphère réductrice, le Mendélévium (III) serait facilement réduit en Mendélévium (II), forme également stable en solution aqueuse. Du côté de ses propriétés physico-chimiques, son point de fusion est estimé à 827°C.
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